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10 Dénutrition : préparer l’hospitalisation et gérer le retour à domicile Non classé

Un dépistage plus précoce et une meilleure prise en charge de la dénutrition au service du patient en amont et en aval de l’hospitalisation.

  • 20 à 50 % des patients sont dénutris au cours de leur séjour en établissement de soin.
  • L’hospitalisation aggrave la dénutrition.
  • Une meilleure prise en charge en amont et en aval de l’hospitalisation diminue le risque de retour à l’hôpital.

Contraintes et constats

Malheureusement, le manque d’information, de formation et de moyens en matière de prise en charge de la dénutrition constitue une contrainte majeure.

  • Manque de sensibilisation du personnel (dépistage tardif de la dénutrition).
  • Manque de protocoles définis relatifs à la prévention et à la prise en charge de la dénutrition (la prescription de l’albumine et de la préalbumine n’est pas systématique, le suivi du poids et la surveillance des ingestats sont aléatoires, le suivi de la prescription diététique n’est pas toujours réévalué de façon hebdomadaire).
  • Manque de moyens (absence de balance et de toise dans les établissements, pas de repas enrichis, manque de temps…).
  • Coordination des différents intervenants (médecins traitants, assistantes sociales, diététiciennes, infirmières…) pas toujours optimale.

Pourtant, quelques solutions simples peuvent permettre de préparer au mieux l’hospitalisation et le retour à domicile.

Conseils et solutions

Préparer l’hospitalisation

  • Sensibiliser le personnel à l’importance du dépistage précoce de la dénutrition et de son suivi dans l’établissement gériatrique (suivi du poids, de l’albumine, des ingestats…).
  • Pour une hospitalisation programmée, prévoir un bilan nutritionnel avec détection de la dénutrition (lors du rendez-vous avec l’anesthésiste, par exemple).
  • Mettre en place un programme diététique avant l’hospitalisation afin que le patient retrouve un état nutritionnel optimal.
  • À l’arrivée à l’hôpital, réévaluer l’état nutritionnel et proposer une prise en charge adéquate. La prise en charge précoce de la dénutrition permet de limiter la durée de l’hospitalisation ainsi qu’un meilleur rétablissement.
  • Valoriser la prise en charge grâce au codage de la dénutrition. Si la dénutrition fait partie des comorbidités associées, la valorisation financière du séjour est plus importante.

Gérer le retour à domicile

  • Rendre systématique les bilans nutritionnels en établissement gériatrique pour améliorer la prise en charge et optimiser le retour à domicile.
  • Proposer une éducation thérapeutique du patient adaptée au domicile (exemple : comment enrichir les repas à la maison de façon traditionnelle ?)
  • Sensibiliser le médecin traitant à la prise en charge et au suivi de la dénutrition (MNA, réévaluation des prescriptions initiales…).
  • Envoyer systématiquement un compte-rendu de la prise en charge nutritionnelle au médecin traitant.
  • Mettre en place une fiche de liaison diététique destinée aux différents intervenants à domicile (compte-rendu de la prise en charge nutritionnelle).
  • Évaluer la dépendance (exemple : grille AGGIR).
  • Pour valoriser le maintien à domicile, proposer la solution du portage des repas (repas adaptés à la prise en charge au sein de l’établissement gériatrique).
Fiche réalisée par la société Saveurs et Vie

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