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Ehpad et accompagnement des personnes âgées en perte d’autonomie : une nouvelle étude 360°, L'actualité de la semaine

étude Ehpad

La Banque Postale et l’Odas publient une étude sur la situation financière des Ehpad et l’état actuel de l’accompagnement proposé aux personnes âgées en perte d’autonomie. Elle présente notamment l’intérêt de synthétiser les informations disponibles sur ce sujet et de les mettre en perspective.

L’étude commence par rappeler que « le nombre de personnes âgées de 75 ans et plus devrait doubler d’ici 2050, passant de 6,4 millions en 2020 à 12,1 millions en 2050 (+ 89 %) ». Mais le nombre de seniors en perte d’autonomie augmenterait beaucoup moins. En effet il « passerait de 2,7 millions en 2020 à 4 millions (+ 48 %) en 2050 ».

Aujourd’hui la grande majorité des plus de 75 ans résident à leur domicile (92 %). Les services d’aide et d’accompagnement à domicile (SAAD) et 11 millions de proches aidants leur apportent le soutien dont ils ont besoin. Toutefois cette solution présente de nombreuses limites, du point de vue des personnes aidées comme du personnel ou des gestionnaires.

La minorité des plus de 75 ans qui ne vivent plus à leur domicile se répartissent quant à eux entre les Ehpad, les USLD (unités de soins de longue durée en hôpital), les résidences autonomie et d’autres formes d’hébergement.

Selon les auteurs de l’étude, cette « entrée en Ehpad relève le plus souvent d’un choix contraint, conséquence de l’aggravation de la dépendance, notamment dans le cas des maladies neurodégénératives ou nécessitant des gestes techniques complexes, de l’épuisement des proches aidants (famille, voisins…), de l’isolement social de la personne âgée. » En effet les limites de ce choix sont nombreuses : image peu valorisée, coût élevé, difficultés de recrutement du personnel, etc.

Or le vieillissement de la population française dans les décennies à venir va nécessiter l’augmentation du nombre de places en Ehpad. Mais il faut également favoriser le maintien à domicile et les formules alternatives (habitat inclusif, accueil familial, etc.).

Face à ces nouveaux défis, Didier Lesueur, Délégué général de l’Odas, et Serge Bayard, Président de La Banque Postale Collectivités Locales, appellent surtout à « changer de regard sur la vieillesse ». Ils considèrent que « le cloisonnement entretenu entre les aînés et le reste de la société est non seulement nocif en tant que tel, mais nous prive d’un atout considérable tant pour le développement des liens sociaux que pour le développement économique de notre pays ».

Consulter l’étude de la Banque Postale et de l’Odas

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