A la une

En bref En bref off

 

Michèle Delaunay dévoile son programme de travail pour 2013

À l’occasion de ses vœux à la presse, le 29 janvier à Paris, Michèle Delaunay a détaillé son programme de travail pour les mois à venir : préciser les droits des personnes âgées résidant en Ehpad mais aussi
« combler le fossé entre le montant moyen des pensions de retraite »
, qui avoisine 900 euros par mois pour les femmes, et « le coût moyen des maisons de retraite pour les personnes âgées ».

L’objectif est de « garantir des places à tarifs abordables dans tous les territoires de la République ». À cette fin, toutes les pistes seront explorées, a assuré la ministre chargée des Personnes âgées et de l’Autonomie, sans donner plus de précisions.

Trois jours auparavant, dans Le Parisien/Aujourd’hui en France, elle avait évoqué l’idée « d’encadrer les loyers dans les maisons de retraite comme l’a fait Cécile Duflot pour les logements ». Enfin, Michèle Delaunay a annoncé la finalisation d’un site Internet public permettant aux seniors et à leur famille de connaître la liste des maisons de retraite les plus proches, les prestations fournies et les tarifs. Il sera prochainement expérimenté par l’ARS Aquitaine.  

 


Une nouvelle réforme des retraites annoncée

Le ministre de l’Économie Pierre Moscovici a annoncé, fin décembre, qu’il y aurait bien une nouvelle réforme des retraites pour assurer la pérennité de leur financement. En effet, malgré la réforme de 2010, le déficit des régimes de retraite devrait atteindre 18,8 milliards d’euros en 2017, contre 14 milliards en 2011, selon le Conseil d’orientation des retraites (COR). Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales et en charge de la réforme engagera une négociation avec les syndicats au printemps. Rien ne dit qu’elle suivra les recommandations du COR qui, afin d’optimiser le système des retraites, propose notamment de revoir le calcul des pensions qui prend en compte les vingt-cinq meilleures années : soit en supprimant les « plus mauvaises années » dans le calcul du salaire de référence, soit en prenant en compte « l’intégralité des salaires de la carrière ». Par ailleurs, à partir du 1er avril, les pensions des retraités sera soumise à la Contribution additionnelle de solidarité pour l’autonomie (Casa).

 


Les agences sanitaires dans
le collimateur

Marisol Touraine a annoncé, le 23 janvier, une réorganisation des agences sanitaires. En cause, leur nombre jugé « trop foisonnant » pour que leur fonctionnement soit « totalement satisfaisant ». Selon la ministre de la Santé, « la diversité des agences peut amener à un manque de lisibilité de l’action publique. » Elle a notamment évoqué les compétences du ministère de la Santé, de la Haute autorité de santé (HAS) et de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM), toutes méconnues du grand public. Marisol Touraine a précisé ne pas savoir « à quoi aboutira cet examen et cette mise à plat ». Elle s’appuiera sur les conclusions de deux rapports attendus pour 2013, commandés à l’Inspection générale des Affaires sociales (Igas) et à l’Inspection générale des Finances (IGF). Ces travaux complèteront le rapport de l’IGF de septembre dernier qui épinglait déjà le fonctionnement de l’Agence nationale d’appui à la performance (Anap), de l’Agence nationale de l’évaluation et de la qualité des établissements et services sociaux et médico-sociaux (Anesm) et de la HAS.

 


Un projet de loi sur la fin de vie avant l’été

« Un projet de loi sera présenté au Parlement en juin prochain », a annoncé l’Elysée. Il se basera sur les propositions du Professeur Didier Sicard, chargé de conduire la commission de réflexion sur la fin de vie et dont le rapport a été remis à François Hollande le 18 décembre. Ce dernier a « pris acte » des « retards » de la France concernant la charge de la fin de vie, notamment
«
 l’absence de formation spécifique des médecins à ce sujet, le développement encore insuffisant de la prise en charge palliative des malades en fin de vie, y compris à domicile, et la séparation excessive des approches curatives et palliatives dans les parcours de soins », détaille l’Élysée. (lire le dossier d’Ehpad Magazine n°10)

 


Une mission d’information sur la santé mentale au Sénat

La commission des Affaires sociales du Sénat a annoncé, le 23 janvier, avoir créé une mission d’information sur la santé mentale. Celle-ci doit « prochainement commencer ses travaux », selon les sénateurs.

 


Les missions du médecin coordonnateur précisées

La circulaire du 7 décembre 2012, relative à la mise en œuvre du décret du 2 septembre 2011 sur le temps d’exercice et les missions du médecin coordonnateur exerçant en Ehpad, vient de paraître. Elle explicite les missions des médecins coordonnateurs en Ehpad en ce qui concerne l’encadrement de l’équipe soignante et des actes de prescription médicale. Elle apporte aussi « les précisions utiles sur le fonctionnement et la composition de la commission de coordination gériatrique ».

À cela s’ajoute la publication, le 10 janvier, du décret
« relatif à l’évaluation et à la validation du niveau de perte d’autonomie et des besoins en soins des personnes hébergées dans les établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes ».
Il détermine les modalités et la périodicité des évaluations du niveau de perte d’autonomie et des besoins en soins des résidents des Ehpad. Celles-ci « sont réalisées par l’établissement sous la responsabilité du médecin coordonnateur », rappelle le texte. Le décret précise en outre le mode de calcul du niveau de perte d’autonomie moyen des résidents et de leurs besoins en soins.


 


Indre-et-Loire : FO a alerté Marisol Touraine sur la situation des Ehpad

L’Union départementale d’Indre-et-Loire de Force ouvrière (FO) a rencontré la ministre de la Santé le 12 janvier. L’occasion d’aborder les difficultés rencontrées par les Ehpad situés dans le département anciennement présidé par Marisol Touraine. Le syndicat a demandé « la titularisation de tous les salariés sur les postes statutaires. » La ministre « a indiqué qu’elle regarderait ce problème ». Elle a par ailleurs convenu qu’il existait un « manque récurrent de personnel » et que « dans l’arbitrage création de places/création de postes, il fallait mettre l’accent sur la création de postes pour améliorer la situation. »

Cette rencontre fait suite aux mouvements de grève qui, depuis le mois de septembre, frappent plusieurs établissements du département. En cause : « la dégradation des conditions de travail des soignants en lien avec des effectifs insuffisants » accentuée par un absentéisme souvent non remplacé, selon la CGT, la CFDT, la CFTC et Sud Solidaires, et par le « recours aux emplois précaires et non qualifiés pour faire face au manque financier » (par exemple, les contrats uniques d’insertion).

 


Une loi sur l’autonomie d’ici « la fin de l’année »

La réforme de la dépendance « sera prête d’ici à la fin de l’année », a assuré François Hollande, en clôture du 31e congrès de l’Union nationale interfédérale des œuvres et organismes privés non lucratifs, sanitaires et sociaux (UNIOPSS), organisé le 25 janvier à Lille. L’effort pour financer la future réforme de la dépendance serait étalé « sur l’ensemble du quinquennat » mais le Gouvernement ne pourra pas
« aller plus vite que ce que nos finances permettent de faire », a-t-il averti. 
Il y aura une grande concertation avec les associations et nous trouverons à ce moment-là les conditions pour la financer »
, a poursuivi le chef de l’État, tout en spécifiant que ces conditions reposeraient sur « le partage entre la solidarité nécessaire, parce que nous sommes un pays de cohésion sociale, et la responsabilité individuelle, personnelle, indispensable, parce qu’il faut qu’il y ait la participation de chacun à l’effort. »

L’AD-PA a jugé cette annonce « très positive ». « Cette loi devra impérativement permettre d’augmenter le nombre de professionnels à domicile et en établissement et de diminuer les charges financières supportées par les personnes âgées et leur famille », a conclu l’association de directeurs d’Ehpad.

 


© Ehpad Les Quiétudes.

Marne : 900 000 euros de moins
pour les Ehpad

Depuis 2009, le Conseil général de la Marne attribuait 900 000 euros d’aides aux maisons de retraite pour financer des animations. Cette « subvention n’est pas renouvelée en 2013 », informe un article publié le 21 janvier sur le site Internet de L’Union-L’Ardennais. Interrogé par le quotidien, le président (UMP) du Conseil général, René-Paul Savary, s’en explique : « Nous n’avons plus les moyens de poursuivre. Nous ne pouvons pas dépenser de l’argent que nous n’avons pas ». Et de rappeler que « tous les Départements prennent des mesures pour équilibrer le budget. » Les directeurs d’Ehpad accusent le coup. « C’est compréhensible parce qu’actuellement, on doit tous se serrer les coudes. De toute façon, une subvention n’est pas un droit », déclare Virginie Ben, directrice de la Villa Beausoleil, citée par L’Union-L’Ardennais, tout en précisant qu’elle maintiendrait les quatre postes d’animateurs au sein de son établissement. Quelques aménagements seront toutefois inévitables comme au sein de la maison de retraite de Maisons-en-Champagne : ainsi la gymnastique sera-t-elle maintenue chaque semaine tandis que la poterie et la manucure ne seront désormais proposées qu’une semaine sur deux.

 


Paris expérimente l’amélioration du parcours de santé des personnes âgées

Claude Evin, Directeur général de l’Agence régionale de santé (ARS) Île-de-France, a signé, lundi 21 janvier 2013, un contrat de territoire portant sur l’amélioration du parcours de santé des personnes âgées dans le Nord parisien (IXe, Xe et XIXe arrondissements). Il s’agit de promouvoir le maintien ainsi que l’amélioration de la santé et du bien-être des personnes âgées de 75 ans et plus.
Et ce, via plusieurs objectifs spécifiques : instaurer une gouvernance territoriale ; poursuivre et renforcer la coordination entre les acteurs sanitaires, médico-sociaux et sociaux ; réduire les risques de rupture du parcours de santé des personnes âgées ; améliorer l’utilisation des services sanitaires, médico-sociaux et sociaux ; mettre en place un programme expérimental pour organiser de façon coordonnée le parcours de santé des personnes âgées atteintes d’insuffisance cardiaque ; enfin, promouvoir l’évaluation de ces nouveaux processus d’organisation au sein du système de santé.

 


La télémédecine à la conquête
des Ehpad alsaciens

« Télémédecine en ESMS » est un projet pilote de télémédecine en Établissements et structures médico-sociaux (ESMS) lancé depuis le début de l’année. Il vise à améliorer l’accessibilité aux soins de personnes en perte d’autonomie résidant au sein de ces établissements. Comment ? En déployant des équipements mobiles, notamment des chariots de télémédecine avec liaison vidéo, au sein de dix structures alsaciennes pendant une période d’un an. Ce qui permettra de réaliser des actes de téléconsultation et de télé-expertise de manière simple et sécurisée. Cette expérimentation a vocation à favoriser le déploiement de tels outils ainsi que leur appropriation par les Ehpad mais aussi à évaluer les différents usages de la télémédecine en ESMS pour la région.

Outre l’optimisation de la prise en charge, du suivi médical, de la qualité des soins et du confort de vie des personnes en perte d’autonomie, ce dispositif est également censé réduire le recours aux urgences et aux hospitalisations et ainsi le risque d’aggravation de la perte d’autonomie ou encore d’infections nosocomiales. Sans compter un accès plus aisé à l’expertise et à un deuxième avis médical.

 


Quand les Ehpad et l’hôpital
accordent leurs violons

Comme nous l’apprend le quotidien L’Éveil de la Haute-Loire, une convention a été signée en janvier dernier entre une cinquantaine de structures médico-sociales de gériatrie – soit 90 % des Ehpad du département – et l’hôpital Émile-Roux du Puy-en-Velay. Fruit de deux ans de concertation, l’ambition de ce partenariat est que l’accueil des résidents des Ehpad au sein de cet hôpital mais aussi leur sortie s’effectuent dans des conditions qui soient plus adaptées à leur situation et de leur état de santé. En clair, il s’agit notamment de faire en sorte que l’admission au service des urgences et des courts séjours soit moins chaotique. Plus largement, l’objectif est de favoriser autant que possible l’hospitalisation à domicile mais aussi de déployer les systèmes d’hospitalisation de jour et de semaine.

 


En Pays de la Loire, les soins palliatifs s’implantent en Ehpad

En 2012, l’ARS Pays de la Loire s’est efforcée d’étendre le champ d’intervention des Équipes mobiles de soins palliatifs (EMSP). Il s’agit d’équipes pluridisciplinaires et pluriprofessionnelles, chacune rattachée à un établissement de santé, qui se déplacent au lit du patient et auprès des soignants à la demande de ces derniers. En Pays de la Loire, 18 établissements de santé disposent d’un financement pour les EMSP et en 2012, les crédits alloués pour favoriser la création et l’extension de l’activité interhospitalière des EMSP se sont élevés à 436 222 euros.

Dans un autre registre, l’URPS des chirurgiens-dentistes et l’ARS ont signé une convention d’objectifs et de moyens pour la période 2012-2015. Elle vise notamment à permettre l’accès d’un professionnel de la santé bucco-dentaire référent au sein des Ehpad afin d’organiser le suivi bucco-dentaire des résidents.

 


Alzheimer : quelques nouvelles du front

• Au Québec, une équipe de chercheurs de l’Université Laval et du laboratoire GlaxoSmithKline (GSK) ont trouvé une façon de stimuler le système immunitaire pour éliminer la production dans le cerveau d’une molécule toxique, la bêta-amyloïde, qui est la caractéristique principale de la maladie d’Alzheimer. Ils ont ainsi identifié une molécule (Monophosphoryl Lipid A ou MLP) qui, injectée une fois par semaine à des souris exprimant les symptômes de l’Alzheimer, élimine jusqu’à 80 % des plaques séniles dès la douzième semaine de traitement.
« Cette percée majeure ouvre la porte au développement d’un traitement pour les personnes atteintes d’Alzheimer et d’un vaccin pour prévenir cette maladie »
, affirment les chercheurs.

• La ministre déléguée aux Personnes âgées et à l’Autonomie, Michèle Delaunay, et le directeur général du CHU de Bordeaux, Alain Heriaud, ont annoncé la création d’un centre de traitement et de recherche hospitalo-universitaire sur la maladie d’Alzheimer. Cet Ehpad Alzheimer du CHU de Bordeaux permettra de réunir, sur un même site et à proximité immédiate du centre de gériatrie de l’hôpital Xavier Arnozan, des unités prenant en charge des patients dépendants et l’unité de géronto-psychiatrie délocalisée du CHS Charles Perrens. Pour permettre à ce projet de voir le jour, le ministère va débloquer 1,2 million d’euros.

• La relation entre obésité et maladie d’Alzheimer vient d’être prouvée expérimentalement par les chercheurs de l’Inserm et de l’Université Lille Nord de France. Leurs travaux réalisés chez la souris renforcent l’idée du lien entre anomalies métaboliques et développement des démences. Pour parvenir à ce résultat, de jeunes souris transgéniques, qui développent progressivement avec l’âge une neurodégenerescence liée à la protéine Tau, ont reçu durant cinq mois un régime riche en graisses induisant une obésité progressive. A l’issue de ce régime, les souris obèses ont développé une pathologie aggravée tant du point de vue de la mémoire que des modifications de la protéine Tau.

 


Le vieillissement dans la peau

Malgré les progrès de la médecine régénérative, avec l’âge, la peau perd ses propriétés de manière irréversible. L’équipe dirigée par Chloé Féral, chargée de recherche à l’Inserm, a défini les mécanismes cellulaires et moléculaires impliqués dans le maintien des cellules de la peau et la cicatrisation cutanée au cours du vieillissement (http://presse-inserm.fr/le-controleur-du-vieillissement-de-la-peau/6237/). Ces mécanismes font intervenir la molécule CD98hc, un acteur du renouvellement de l’épiderme qui pourrait constituer un indicateur de la capacité de la peau à se régénérer. « La molécule CD98hc apparaît nécessaire au renouvellement rapide et efficace de l’épiderme, résume Chloé Féral. La baisse de son expression confirme son rôle dans le maintien des tissus, le cycle du follicule pileux et la cicatrisation, perturbés avec l’âge. Le statut du transporteur CD98hc in vivo pourrait être un indicateur de la capacité de la peau à se régénérer. »

 


L’espérance de vie en léger recul

D’après le dernier bilan démographique de l’Insee, en 2012, 571 000 décès ont été enregistrés en France. Les générations nombreuses arrivent à des âges où les taux de mortalité sont peu à peu plus élevés, ce qui contribue mécaniquement à accroître le nombre de décès. Autres causes qui ont eu un impact sur la mortalité, un mois de février 2012 extrêmement préjudiciable marqué par une vague de froid ainsi que par des épidémies de grippe, respiratoires et de gastro-entérites.

Tant est si bien qu’en 2012, la population a crû plus faiblement que les années précédentes. De même, l’espérance de vie à la naissance n’a-t-elle pas augmenté. Au contraire, elle a stagné pour les hommes (78,4 ans) et a même diminué de 0,2 point pour les femmes (84,8 ans). Reste que depuis le début des années 2000, la progression de l’espérance de vie a été de 3 années pour les hommes contre 1,9 an pour les femmes. Dès lors, on comprend que depuis 1994, l’écart d’espérance de vie entre les hommes et les femmes se soit réduit, passant de 8,2 à 6,4 années.

Au 1er janvier 2013, la France comptait 17,5 % d’habitants âgés d’au moins 65 ans, soit 1,4 % de plus qu’en 2003. En outre, près d’un habitant sur dix a au moins 75 ans.

À noter que selon une récente étude de l’Institut de veille sanitaire (InVS), en 2008, « 57 % des décès sont survenus à l’hôpital, 27 % à domicile, 11 % en maison de retraite et 5 % dans d’autres lieux. (…) Les proportions les plus élevées de décès en maison de retraite concernent les maladies du système nerveux (26,2 %, contre 29,4 % à domicile et 41,4 % à l’hôpital). »

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