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En bref En bref off

Premier dispositif ministériel anti-suicide

À l’occasion de la Journée mondiale de prévention du suicide, le 10 septembre, Michèle Delaunay, ministre déléguée en charge des Personnes âgées et de l’Autonomie, a annoncé un premier train de mesures destinées à lutter contre le suicide des personnes âgées. Il s’agit d’abord de renforcer la formation des professionnels en Ehpad. Pour cela, il a été demandé à l’Anesm (Agence nationale de l’évaluation et de la qualité des établissements médico-sociaux) d’inclure dans son programme de travail des éléments de sensibilisation aux risques suicidaires.

 

Près de 70 % des suicides des âgés ayant lieu à domicile, la ministre souhaite la déclinaison, d’ici la fin de l’année, du programme Mobiqual à l’intention des professionnels intervenant à domicile (Services de soins infirmiers à domicile – SSIAD – ou encore Services polyvalents d’aide et de soins à domicile – SPASAD). Conçue par la Société française de gérontologie et de gériatrique, la mallette Mobiqual est aujourd’hui diffusée aux personnels des Ehpad. Ses fiches pratiques permettent de mieux diagnostiquer et prendre en charge la dépression des âgés. Michèle Delaunay a par ailleurs sollicité le Pr Bruno Vellas, qui dirige le gérontopôle de Toulouse, afin qu’il inclue la prévention du suicide dans le film qu’il prépare sur le dépistage des fragilités des âgés. Ce film a en effet vocation à être diffusé à tous les personnels intervenant auprès des âgés.

Deuxième priorité, sensibiliser les acteurs du secteur et le grand public. À cette fin, Michèle Delaunay va réunir un groupe de travail comprenant des gérontologues, des institutionnels, des associations et des chercheurs. L’objectif est de favoriser la mise en réseau des associations et des structures qui travaillent déjà sur la prévention du suicide des âgés et sur la lutte contre l’isolement social. Enfin, le Comité national de vigilance et de lutte contre la maltraitance des personnes âgées et handicapées, en sommeil depuis 2009, sera réactivé d’ici la fin de l’année et se verra confier comme première mission de travailler sur le suicide des âgés à domicile.

 


Un partage d’expériences pour réduire
les inégalités sociales de santé

La Société française de santé publique (SFSP) a lancé une large consultation auprès des acteurs du secteur de la santé publique afin de recueillir leur perception et leurs attentes pour agir contre les inégalités sociales de santé. Initiée le 27 août, il est prévu que celle-ci se poursuive jusqu’au 15 octobre 2012. « Les résultats de la consultation seront notamment diffusés dans la perspective d’une nouvelle Loi de santé publique qui devrait faire de la réduction des inégalités sociales de santé un objectif majeur », détaille la SFSP. Pour participer à la consultation, il suffit de se connecter à l’adresse suivante : http://www.sfsp.fr/soumission/

 


La Chine attire les groupes privés d’Ehpad

Colisée Patrimoine Group, l’un des leaders du secteur de la prise en charge de la dépendance en France, mise sur la Chine. « Nous sommes quasi-certains de finaliser, d’ici quelques mois, la signature d’un accord prévoyant la création dans ce pays d’une quarantaine d’établissements d’ici trois ans, annonce Pascal Brunelet, directeur général délégué du groupe. C’est un pays à fort potentiel démographique et économique ». Le groupe possède déjà quarante Ehpad en France et un en Espagne. Ses projets de développement dans la péninsule ibérique sont en suspens, crise économique oblige, mais l’Asie offre de nouvelles opportunités : « Nous sommes présents en Chine depuis six ans via notre filiale Colisée Beijing, rappelle Pascal Brunelet. Nous faisons essentiellement du conseil en matière de prise en charge des personnes âgées mais notre objectif est d’y gérer des établissements. Cela devrait prendre forme début 2013. »



Une SCPI dédiée à la santé et à l’éducation

Le 5 septembre dernier, la société de gestion Primonial Reim a lancé la première Société civile de placement immobilier (SCPI) thématique visant à investir « principalement dans des actifs immobiliers correspondant aux thèmes de la santé et de l’éducation ». L’idée est de permettre d’investir essentiellement dans des biens immobiliers tels que les maisons de retraite médicalisées ou non, les centres de santé ou encore les écoles. L’objectif de rendement de cette structure de placements collectifs, baptisée Primovie, avoisine les 5 %.

 


Nul n’est censé ignoré la loi

La Fédération nationale des associations de directeurs d’établissements et services pour personnes âgées (Fnadepa) entend épauler les directeurs d’Ehpa et d’Ehpad afin de leur éviter toute sortie de route juridique à leur insu. C’est pourquoi elle vient d’éditer à leur intention un fascicule de 112 pages intitulé Les outils de la loi 2002-02 au service des établissements pour personnes âgées. Il rappelle les notions réglementaires ainsi que les modèles types de contrat (contrat de séjour à durée indéterminée ou déterminée, contrat accueil de jour…), de livret d’accueil ou encore de règlement de fonctionnement indispensables pour respecter la législation en vigueur.

Et ce d’autant que depuis la loi 2002-02 rénovant l’action sociale et médico-sociale, les établissements sont soumis à des règles spécifiques, notamment en termes d’évaluation, de droits et d’information des personnes. « Les outils de la loi 2002-02 permettent de donner aux personnes âgées accueillies en établissements la plénitude de leurs droits mais aussi de déterminer leurs devoirs », résume Françoise Toursiere, directrice de la Fnadepa. Imprimé à 1 500 exemplaires, ce document a été envoyé gratuitement au millier d’adhérents de la Fnadepa et sera commercialisé au prix de 18 euros auprès des autres directeurs. Il est possible de le commander via le site www.fnadepa.com.

 


La mortalité à la hausse durant l’hiver 2011-2012

D’après les chiffres publiés par l’Institut de veille sanitaire (InVS) début septembre, la mortalité a augmenté au cours de l’hiver 2011-2012 avec, à la clef, un surcroît estimé à 6 000 décès tous âges confondus et comparable à celui de l’hiver 2008-2009.

Cette hausse a été observée sur une période de six semaines, entre le 6 février et le 18 mars 2012. Elle concerne plus particulièrement les personnes âgées de 85 à 94 ans (2 900 décès supplémentaires, soit + 18 %) et les plus de 95 ans
(1 000 décès, soit + 31 %). Les régions du sud de la France ont été les plus touchées.

Les causes sont diverses : la période de froid intense qui s’est abattu sur le pays pendant treize jours en février 2012 ; l’épidémie saisonnière de grippe qui a connu un pic à la même période et touché particulièrement les personnes âgées ; enfin, les autres épidémies concomitantes de maladies respiratoires et de gastro-entérite.

 


 

La Cour des comptes réclame plus d’argent
pour  le DMP

Dans un récent rapport, la Cour des comptes suggère aux pouvoirs publics de remettre la main à la poche en faveur du Dossier médical partagé (DMP). En effet, selon elle, « un financement plus élevé permettrait un déploiement plus rapide et se traduirait par un rapport coût-efficience du dispositif susceptible de progresser plus vite et une estimation réaliste des coûts unitaires pourrait être entreprise. » Cette recommandation intervient après avoir passé au scalpel la politique publique concernant le DMP depuis 2004.

Si la Cour pointe du doigt « le coût du Dossier médical personnel depuis sa mise en place », lequel représenterait déjà « probablement beaucoup plus de 500 millions d’euros » depuis 2005, elle déplore surtout « l’absence de suivi de ces dépenses par l’Assurance maladie » ainsi que « l’absence particulièrement anormale et préjudiciable de stratégie », « le grave défaut de continuité de méthode » et « la multiplication d’expérimentations sans lendemain jusqu’en 2008 ».

Pour remédier à ces déperditions, moindres depuis la relance du dossier en 2008, la Cour suggère entre autres de « veiller étroitement à la convergence entre le DMP et les derniers dispositifs de dossiers médicaux régionaux » mais aussi de s’assurer de la compatibilité entre le DMP et le Dossier pharmaceutique (DP).

Par ailleurs, les sages conseillent de « développer une stratégie homogène d’homologation ou de certification pour établissements et professionnels de santé incluant le DMP et diffuser des études comparatives de leurs caractéristiques et de leurs prix ».

Enfin, l’État est appelé à « définir enfin, dans une concertation plus étroite avec tous les acteurs, une stratégie d’ensemble pour intégrer le DMP dans une vision globale de l’organistion du dispositif de soins et des systèmes d’information en santé ».

 


Un décret pour optimiser les structures de soins alternatives à l’hospitalisation

Ce texte, publié le 22 août au Journal officiel, « facilite les prises en charge à temps partiel ou celles d’anesthésie ou de chirurgie ambulatoires et il renforce la qualité des soins au moyen d’une organisation spécifique formalisée, soumise à des indicateurs de qualité, et d’une évaluation. Il permet désormais la mutualisation des plateaux techniques et des personnels avec l’hospitalisation complète, en tenant compte du fonctionnement particulier propre à l’anesthésie ou la chirurgie ambulatoires. »

Plus précisément, « ces structures sont organisées en une ou plusieurs unités de soins individualisées et disposent de moyens dédiés en locaux et en matériel. Elles disposent également d’une équipe médicale et paramédicale dont les fonctions et les tâches sont définies et dont tous les membres sont formés à la prise en charge à temps partiel ou à celle d’anesthésie ou de chirurgie ambulatoires. » Sans compter la mise en commun de moyens logistiques : « Les structures peuvent recourir aux éléments du plateau technique d’un autre établissement de santé. (…) Les conditions d’accès de ces unités aux divers éléments du plateau technique sont organisées de manière à limiter le plus possible les déplacements des patients. »

 


L’indignation de Unapei

La mort d’un homme handicapé mental de 49 ans qui se serait laissé mourir après le décès de sa mère en 2011 et dont le corps a été retrouvé dans son appartement parisien cet été, a incité l’Union nationale des associations de parents et amis des personnes handicapées mentales (Unapei) à pousser un cri d’alarme : « L’évolution de l’espérance de vie des personnes handicapées mentales connaît une croissance équivalente à celle des personnes dites valides. Face à cette nouvelle donne, l’accueil et l’accompagnement pour les personnes handicapées mentales vieillissantes doivent être adaptés. Aujourd’hui encore, ce n’est pas le cas.
L’Unapei demande aux pouvoirs publics, Gouvernement et Conseils généraux, un programme de création ou d’adaptation de 30 000 places pour mettre fin à ces situations dramatiques. »



Les malvoyants, un public spécifique

L’Institut Randstad et la Fédération des aveugles et handicapés visuels de France ont lancé à l’intention des personnels des hôpitaux et des maisons de retraite un Guide du savoir-être avec un patient déficient visuel. Ce manuel de bonnes pratiques présente les règles élémentaires d’accueil d’une personne déficiente visuelle telles que le respect du droit à l’information, l’accompagnement dans les déplacements ou encore la manière de rendre les repas agréables. Et ce, afin de favoriser « l’échange dans le respect mutuel » en faisant en sorte
que les malvoyants « retrouvent leur son autonomie et leur dignité » et que les soignants « soient plus à l’aise et plus efficaces ».

L’occasion pour la FAF d’appeler « les pouvoirs publics à ouvrir les yeux ». Elle souligne en effet que 37 millions de personnes sont aujourd’hui aveugles dans le monde et qu’en raison du vieillissement de la population et de l’accroissement démographique, l’OMS prévoit, d’ici vingt-cinq ans, le doublement du nombre de malvoyants dans le monde, soit 250 millions de personnes. Et d’affirmer que « la cécité
et la malvoyance, avec la maladie d’Alzheimer, seront les fléaux de demain ».



L’UTT à la pointe du progrès

La qualité de l’Université de technologie de Troyes (UTT) dans le domaine de l’amélioration des conditions de vie de personnes âgées vient d’être récompensée de manière indirecte. Le Centre national de référence de Santé à domicile et autonomie (CNR-Santé) a en effet labellisé huit nouveaux centres experts dont le centre MADoPA auquel l’UTT participe en tant que partenaire de recherche privilégié. MADoPA est une structure consacrée aux technologies et services pour le maintien en autonomie à domicile des personnes âgés.

Or, une équipe de chercheurs de l’Institut Charles Delaunay, qui regroupe les activités de recherche de l’UTT, est activement impliquée dans les développements technologiques qui permettent aux personnes âgées de vivre, d’être soignées et de vieillir chez elles, en particulier grâce aux nouvelles Technologies de l’information et de la communication (TIC).

Le CNR-Santé, instauré en 2009 à l’initiative du ministère de l’Économie, des Finances et de l’Emploi, est quant à lui chargé de favoriser le développement et le bon usage de solutions numériques pour la prise en charge de la santé et de l’aide à l’autonomie de la personne au domicile.

 


Animer et accompagner pour faciliter la vie

Le 7e Congrès national des l’animation et de l’accompagnement en gérontologie aura lieu les 27 et 28 novembre 2012 à Paris, à la Cité internationale (renseignements par téléphone au 05 57 97 19 19 ou par mail : [email protected]).

Le thème de cette édition est « innover dans l’animation avec les personnes âgées ». Au programme notamment, les différentes déclinaisons du verbe innover : à partir des dynamiques d’équipes, par l’évaluation des actions, avec les différentes générations de personnes âgées, avec l’environnement d’un domicile etc. Des témoignages de personnes officiant en Ehpad seront également présentés.

 


Senior : une chance pour la France

Tel est l’intitulé du forum qui se tiendra au Conseil économique, social et environnemental les 19 et 20 novembre prochains.

Parmi les conférences au programme, deux auront respectivement pour intitulé « Comment professionnaliser la prise en charge de la dépendance ? » et « Comment réaménager la ville et l’habitat pour les seniors ? ». Pour recevoir une invitation, il convient d’adresser un mail à l’adresse suivante : [email protected] . Le nombre de places est limité.

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