La situation de handicap ou de dépendance d’une personne peut engendrer des conflits avec les proches. La médiation familiale permet alors aux aidants comme aux aidés de trouver une solution ensemble. Expérimentée avec succès sur 18 départements depuis 2020, elle sera accessible dans 32 départements d’ici 2025.

Qu’est-ce que la médiation pour aidants et aidés ?

La médiation fait intervenir un tiers dans le conflit. Il s’agit d’un professionnel diplômé d’État, le médiateur familial. Son rôle est de favoriser la communication entre les personnes qu’il accompagne à travers l’organisation d’entretiens confidentiels.

Il crée les conditions pour leur permettre de trouver des solutions concrètes aux conflits qu’elles rencontrent.

Le site « Médiation pour aidants et aidés » propose un outil de recherche qui permet de trouver le médiateur le plus proche de chez soi : https://mediation-aidants-aides.fr/trouver-un-mediateur-familial/.

Après avoir été contacté, celui-ci propose d’abord un entretien d’information gratuit. À la suite de cet entretien, c’est la famille qui décide de débuter une médiation ou non.

Le cas échéant, le médiateur organise plusieurs entretiens individuels ou collectifs avec les personnes concernées et volontaires. Ceux-ci aboutissent à un accord oral ou écrit entre les personnes engagées dans le processus de médiation.

Un dispositif en cours de développement

Au cours de l’expérimentation de ce dispositif, 2 426 familles, soit 3 041 personnes, ont été accompagnées. Plus de 74 % des familles interrogées attestent que la médiation a joué un rôle déterminant dans l’apaisement de leurs conflits, le rétablissement du dialogue et la reconnaissance du rôle des aidants.

Désormais, l’Union nationale des associations familiales (Unaf) et la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA) renouvellent leur partenariat pour la période 2023-2025, avec le soutien de la Caisse nationale des Allocations familiales (Cnaf).

L’objectif est notamment de déployer la médiation entre aidants et aidés dans 32 départements au lieu de 18, et sur l’ensemble du territoire national à partir de 2026. Il s’agit également de former davantage de médiateurs et de communiquer plus largement sur ce dispositif.