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Aide à domicile : des difficultés de recrutement plus importantes dans le secteur privé Au quotidien

recrutement aide à domicile

Les services d’aide, d’accompagnement et de soins à domicile peinent à recruter. La situation continue de s’aggraver en particulier pour le secteur privé. La ministre Brigitte Bourguignon a reçu les fédérations concernées afin de trouver des solutions.

Un baromètre alarmant

La troisième édition baromètre UNA révèle les difficultés de recrutement rencontrées par les directeurs de services d’aide et de soins à domicile privés. Car après une année 2019 déjà difficile, la crise sanitaire a accentué le nombre de demandes de prise en charge (en moyenne 286 demandes par structure en 2020 contre 212 en 2019).

De plus, la concurrence avec les EHPAD et les CHU provoque le départ d’une partie des salariés car ils y bénéficient d’une meilleure rémunération dans le cadre du Ségur de la Santé. C’est ce que constatent la moitié environ des directeurs de SSIAD (services de soins infirmiers à domicile) et de SAAD (services d’aide et d’accompagnement à domicile).

Ainsi, 88 % des structures ont ouvert des postes en 2020 mais 31 % d’entre eux sont restés vacants. Conséquence : 1 nouvelle demande de prise en charge sur 5 n’a pas pu être traitée intégralement, et 8 sur 100 ont dues être totalement refusées (contre 6% en 2019).

Vers une revalorisation des salaires

Les directeurs ayant participé à l’enquête plébiscitent presque tous une revalorisation des salaires (98 %) et une meilleure tarification des services à domicile (93 %).

De même, trois fédérations du secteur privé, à savoir la FESP, le SYNERPA Domicile et la FEDESAP, demandent une équité de traitement avec le secteur public et associatif concernant la revalorisation des salaires.

La ministre Brigitte Bourguignon a entendu leur appel et les a invités a une réunion qui a eu lieu le 12 mai dernier. Les trois fédérations ont souligné « l’écoute de la Ministre [et] l’accueil apporté à leur principale proposition : la mise en œuvre, d’ici l’automne, d’un tarif plancher national évolutif accompagné d’un forfait coordination pour atterrir sur un tarif de prise en charge de 30 euros en 2024 pour l’APA et la PCH ».

Consulter le baromètre UNA

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