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Des aides à domicile exposées aux risques psycho-sociaux Au quotidien

aides à domicile

Les salariées de l’aide à domicile sont particulièrement exposées aux accidents du travail et aux maladies professionnelles, qui sont eux-mêmes favorisés par des facteurs psycho-sociaux. La Direction de l’Animation de la recherche, des Études et des Statistiques (Dares) publie une étude pour mieux comprendre ces risques psycho-sociaux.

Caractéristiques des salariées de l’aide à domicile

L’étude s’appuie sur les résultats d’une enquête menée en 2017 auprès de salariées de l’aide à domicile. Toutes sont des femmes, les hommes ne représentant que 5 % de ce secteur.

Elles sont salariées des services d’aide et d’accompagnement à domicile (Saad) et des services polyvalents d’aide et de soins à domicile (Spasad). Elles y exercent les métiers d’aide à domicile, d’aide ménagère, de travailleuse familiale ou encore de garde d’enfant à domicile.

Ces salariées de l’aide à domicile ont un âge médian supérieur à celui des autres salariées, à savoir de 49 ans contre 43. La majorité d’entre elles travaillent dans le secteur privé, principalement au service des personnes âgées.

L’organisation du temps de travail des aides à domicile

Les aides à domicile exercent plus souvent à temps partiel (76 %) que les autres salariées (20 %), et de façon morcelée, ce qui rend difficile la conciliation entre vie personnelle et professionnelle. Parmi les contraintes plus fréquentes chez les salariées de l’aide à domicile, on note aussi :

  • le travail le samedi, le dimanche et les jours fériés ;
  • le fait de ne pas avoir les mêmes horaires tous les jours ;
  • le fait de ne pas avoir 48 heures de repos consécutives.

En revanche, elles sont moins concernées par le travail le soir (de 20 h à minuit) et la nuit (entre minuit et 5 h).

Des relations professionnelles qui exposent aux risques psycho-sociaux

Pour les aides à domicile, les relations avec les usagers génèrent moins de tensions et conflits que pour les autres salariées. En revanche, c’est la charge émotionnelle qui est plus importante. Elles doivent en effet plus souvent « cacher leurs émotions » ou être en « contact avec des personnes en situation de détresse ».

De plus, les salariées de l’aide à domicile sont exposées à un important isolement professionnel. Elles discutent moins souvent que les autres salariées avec leurs collègues ou leur hiérarchie.

Consulter l’intégralité de l’étude de la Dares

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