Pour les résidents d’Ehpad, l’alimentation est à la fois le dernier plaisir et un enjeu de santé majeur. Que disent-ils du service de restauration proposé dans leur établissement ? L’Institut national de la consommation publie l’enquête sur les repas en Ehpad réalisée par 60 millions de consommateurs en 2023.
Les établissements doivent composer avec le manque de personnel et concilier restauration collective et besoins individuels : régimes spécifiques, textures adaptées, horaires et lieux variés. Les résultats de l’enquête, qui s’appuient sur les réponses de 155 personnes, témoignent de ces particularités.
D’abord, l’analyse des menus fournis par les participants de l’enquête montre qu’ils sont équilibrés. Toutefois, les résidents déplorent que la qualité, la quantité et la diversité ne soient pas toujours au rendez-vous.
Près de la moitié des répondants (46 %) consomment des plats mixés ou partiellement mixés : 62 % d’entre eux trouvent que ces plats ressemblent à de la bouillie, qu’ils sont sans odeur et fades.
Ainsi, un résident sur cinq ne termine jamais son assiette, risquant la perte de poids, la dénutrition et donc des risques de santé accrus, d’autant plus que le poids n’est pas toujours contrôlé.
Concernant les horaires, le jeûne de 3 heures entre le petit-déjeuner et le déjeuner n’est pas respecté dans 56 % des cas, souvent à cause de la toilette matinale des résidents. De même, le jeûne de 12 heures maximum pendant la nuit n’est pas respecté dans 75 % des cas, les dîners étant souvent servis dès 18 heures.
Plus de la moitié des répondants (52 %) ont besoin d’aide à table pour couper la nourriture et/ou la porter à la bouche. Or seul un tiers bénéficie de l’aide d’une personne tout au long du repas.
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