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Les épisodes de gastro entérites aigues bien maîtrisés en EHPAD 360°

EPIDEMIE

Les gastro entérites aigues (GEA) sont fréquentes en Ehpad. Elles surviennent par foyers épidémiques, en particulier en hiver. En dehors des toxi-infections alimentaires collectives (à déclaration obligatoire), les gastro-entérites aiguës sont d’origine virale dans plus de 80 % des cas (Norovirus principalement).

La vie en collectivité et la fragilité des résidents en font une population particulièrement à risque du point de vue des infections transmissibles. De leur côté, les professionnels, salariés de l’établissement ou intervenants extérieurs, tout comme les visiteurs, jouent un rôle important tant dans l’introduction des pathogènes dans l’établissement que dans leur transmission de personne à personne Depuis 2010, un dispositif de surveillance spécifique des GEA a établi afin de détecter précocement des épisodes épidémiques et de mettre en place rapidement des mesure de contrôles. De novembre 2010 à mai 2015, quelque 3 549 épisodes de gastro-entérites aiguës (GEA) – définis comme la survenue d’au moins 5 cas parmi les résidents – ont été déclarés dans 3 404 établissements pour personnes âgées (EHPA dont 93 % d’EHPAD, 1 % d’unités de soins de longue durée, et 6 % de foyers de logements et maisons de retraite), rapporte le « Bulletin épidémiologique hebdomadaire » 18-19, publié par Santé Publique France en juin. Cela représente au total 88 930 résidents et 17 758 personnels malades. Des recommandations bien comprises « Cette étude montre que les principaux objectifs de cette surveillance ont été atteints permettant de ce fait une
meilleure gestion des épisodes de GEA en Ehpa », souligne le BEH. Les recommandations semblent avoir été bien comprises et mises en œuvre. On observe également une diminution du délai de mise en place des mesures depuis le début de la surveillance. La mise à l’écart du personnel malade restait néanmoins insuffisante. « La difficulté de gestion et de remplacement du personnel soignant dans les structures de soins en est probablement la principale cause », note l’étude.
Le délai de signalement a diminué au cours des saisons, passant de cinq jours en 2010-2011 à quatre jours en 2014-2015, « pouvant suggérer une meilleure réactivité de la part des Ehpa. » Si l’étude met en évidence de nets progrès de la part des Ehpad dans le système de surveillance des GEA, elle note que l’implication… des autorités de santé est variable selon les régions. Bulletin épidémiologique hebdomadaire n° 18-19 – 21 juin 2016.

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