18 janvier 2024
0
Comment réhabiliter les personnes âgées ou handicapées dans leur dignité et améliorer les relations entre patients et soignants ? Une méthode, appelée Humanitude, propose une autre approche des soins dispensés aux personnes fragilisées. Une pétition circule pour qu’elle soit enseignée dès les formations initiales.
Selon Yves Gineste, qui a inventé l’Humanitude avec Rosette Marescotti, les personnes âgées « ne reçoivent en moyenne que 100 à 120 secondes de paroles par jour et 10 secondes de regards. Et encore : il s’agit de regards balayeurs, qui ne fixent pas mais réduisent au néant ».
Certaines personnes se replient alors sur elles-mêmes et deviennent grabataires, tandis que les autres peuvent adopter des comportements de résistance ou d’agressivité.
Avec ses 150 techniques de prendre soin, la philosophie de l’Humanitude propose aux professionnels du grand âge et du handicap, ainsi qu’aux aidants, un véritable accompagnement dans la bientraitance. Ces techniques sont enseignées dans le cadre de formations animées par des Formateurs Humanitude® agréés en Méthodologie de soin Gineste-Marescotti®.
Une pétition lancée par le réseau Humanitude et l’association Asshumevie interpelle les ministres de la santé, de l’autonomie, de l’éducation nationale et de la jeunesse, de l’enseignement supérieur et de la recherche. Elle leur demande « que l’Humanitude (le terme) soit intégrée dans les programmes et textes qui régissent les enseignements initiaux (parmi d’autres approches non médicamenteuses) ».
Selon la pétition, « tous les professionnels formés regrettent de ne pas avoir reçu ces techniques et savoirs dès leurs formations initiales » ! Cette méthode participe d’ailleurs à améliorer l’attractivité des métiers du soin.
Professionnels du prendre soin, personnes en situation de vulnérabilité, familles, proches aidants, formateurs, professeurs de l’enseignement initial, tous sont appelés à signer, convaincus des « effets positifs » de l’Humanitude sur les personnes vulnérables qui en bénéficient comme sur les personnes formées qui la pratiquent.
