Le 23 mai 2013, plus de 150 délégués des syndicats Force Ouvrière travaillant en maisons de retraite ont participé à la conférence nationale intitulée « Quel Ehpad pour demain ?». Premier constat devenu un lieu commun : « La politique de réduction des dépenses publiques et la logique de l’enveloppe fermée affectent directement ce secteur. La rigueur des circulaires budgétaires ne permet pas aux établissements de procéder aux recrutements nécessaires pour atteindre le taux d’encadrement de 1/1 tous grades confondus. » Autre grief : « Le Gouvernement poursuit la convergence tarifaire et tarde à relancer le processus des conventions tripartites. Cette politique aura pour conséquence rapide de baisser la qualité des prises en charge en supprimant près de 8 000 emplois qualifiés. »

Cette journée a donc été l’occasion de revenir sur les difficultés quotidiennes rencontrées par les personnels, en particulier leurs conditions de travail, avec à la clef la dégradation de la prise en charge des résidents. Ce qui entraîne, selon FO, une « maltraitance institutionnelle » dont sont victimes à la fois les personnes âgées et les personnels.

D’où des revendications dont FO entend se faire le relais :

– Relancer le processus des conventions tripartites, en panne depuis 2009.

– Abandonner la convergence tarifaire, la logique des enveloppes fermées et limitatives ainsi que la loi Hôpital, patients, santé et territoires (HPST).

– Dégager les moyens indispensables afin de renforcer les effectifs, tant en nombre qu’en qualification, de créer les places nécessaires, de lever le gel des crédits et des tarifs.

– Améliorer les rémunérations, les perspectives professionnelles et de carrière dans le cadre du Statut ou des conventions collectives nationales.

– Refuser les glissements de tâches.

– La prise en compte de la dépendance comme un risque devant être couvert par la Sécurité Sociale basée sur le principe des ordonnances de 1945 est réaffirmée.

Rien de bien nouveau en somme.