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Quel reste à charge pour les personnes âgées dépendantes ? 360°, L'actualité de la semaine

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Une publication de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES) permet de comparer la participation des seniors aux dépenses liées à la dépendance, le reste à charge, selon qu’ils vivent chez eux ou en établissement en 2019.

Dans cette étude, la Drees calcule le reste à charge, pour les personnes âgées, après déduction de l’allocation personnalisée d’autonomie (APA). Ce reste à charge s’élève à 47 € par mois pour les seniors vivant à domicile, et atteint 1 957 € pour ceux qui résident en établissement (EHPAD et ULSD).

Plus précisément, quand elles demeurent chez elles, les personnes âgées dépensent en moyenne 483 euros par mois pour leur maintien à domicile. Elles perçoivent une APA de 389 €. Et sur les 94 € qui restent, elles bénéficient d’un crédit d’impôt de 50 %, soit 47 €. Ce reste à charge varie en fait de 33 à 89 € selon le niveau de dépendance de la personne.

Quand elles vivent en EHPAD ou en ULSD, les personnes âgées dépensent en moyenne 2 385 € par mois en 2019 : 1 875 € pour l’hébergement et 510 € pour la dépendance. Elles peuvent alors bénéficier à la fois :

  • de l’allocation personnalisée d’autonomie (APA) : en moyenne 338 € ;
  • des aides au logement (APL ou ALS) : 44 € ;
  • et d’une réduction d’impôt sur le revenu : en moyenne 46 €.

Une fois ces aides déduites, le reste à charge moyen se chiffre donc à 1 957 € par mois. L’aide sociale à l’hébergement (ASH), d’un montant moyen de 895 €, fait baisser à 921 € le reste à charge pour les personnes les plus modestes.

Ce reste à charge pèse plus ou moins lourd dans le budget des seniors selon leurs ressources. Pour en rendre compte, l’étude de la Drees estime le taux d’effort des bénéficiaires de l’APA. Pour ceux qui restent chez eux, il varie de 0 % pour les moins aisés à 7 % pour ceux qui disposent des ressources les plus élevées.

C’est bien moins élevé que pour les résidents d’établissements. Hors ASH, leur taux d’effort est de 147 % en moyenne. Pour financer leurs frais de séjour, ils ont donc recours non seulement à l’ASH, mais aussi à leur épargne, à leur patrimoine ou à l’aide de leur famille.

Consulter la publication de la Drees

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