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Économies d’énergie Au quotidien

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pour économies durables

Chauffage et climatisation sont autant de sources de dépenses conséquentes en électricité, gaz ou fuel sur lesquelles il est possible d’agir sans pour autant rogner sur le confort des résidents.

À Pluméliau (Finistère), les nouveaux locaux de l’Ehpad doivent accueillir leurs premiers résidents en septembre prochain. Le bois sera la principale énergie de chauffage et le gaz servira d’appoint pour la production d’eau chaude. « La consommation de bois pour chauffer les 4 200 m2 de surface devrait osciller entre 80 et 90 tonnes par an, soit 10 000 euros par an, estime la direction de l’établissement. Les dépenses de chauffage électrique pour l’ancien bâtiment de 3 200 m2 frôlent, elles, les 30 000 euros par an ». Une économie d’énergie conséquente justifiée par une différence de prix entre les sources d’énergie ainsi qu’une meilleure isolation des lieux.

« La spécificité des Ehpad vient de la durée relativement longue de la période de chauffe car même en été, il peut faire moins de 18°C le matin, précise Renan Callec, gérant du bureau d’études Aprime, spécialisé dans les économies d’énergie. Les projets de chauffage au bois ou de chauffage géothermique peuvent donc être de bons investissements, de même que l’isolation des locaux par l’extérieur pour mieux conserver la chaleur voire la fraîcheur lorsque la climatisation est en marche. »

En 2009, lors de la rénovation des bâtiments datant des années soixante-dix, Michel Aimonetti, directeur du foyer du Romarin situé dans l’agglomération de Montpellier (Hérault), a ainsi opté pour une formule polystyrène + enduit sur certaines façades, laine de verre + bardage (plaques en bois, métal ou PVC vissées sur le support isolant) sur les autres, avec fenêtres à double vitrage. « Depuis, on a gagné en confort et réduit notre consommation de gaz naturel, d’électricité et de fuel puisque l’on est passé d’un total de 196 kW par m2 pour l’année 2010 à 161 pour 2011, explique-t-il. Et nous espérons passer à 150 d’ici 2013. » Pour de tels travaux, un retour sur investissement est envisageable dans les quinze ans. Pour son isolation, la résidence La Quincampoise de Cherbourg-Octeville (Basse-Normandie) a quant à elle choisi l’option des toits végétalisés.

« Mieux analyser les causes de surconsommation »

Un suivi constant des compteurs permet également de réduire les factures énergétiques tout en faisant un geste pour l’environnement. Michel Aimonetti a ainsi souscrit un abonnement auprès d’EDF pour consulter régulièrement sa consommation d’électricité en ligne. Un investissement de 1 000 euros par an qui, selon lui, vaut le coup : « Cela permet de mieux analyser les causes de surconsommation et d’adapter les comportements pour inciter le personnel à faire fonctionner les grosses machines des cuisines et de la blanchisserie pendant les heures creuses où les tarifs sont moins élevés. Cela se joue parfois à quinze minutes près et la note peut varier de plus ou moins 20 %. » Restent l’utilisation de lampes basse consommation ou, comme au sein de la résidence Le Val d’Èvre de Trémentines (Maine-et-Loire), d’un chauffe-eau solaire. Ce dernier reste toutefois onéreux avec, à la clef, un retour sur investissement estimé à environ vingt ans.

Nathalie Ratel

Des renseignements précieux

Pour plus d’informations, notamment sur les aides financières existantes, il est possible de consulter la brochure intitulée « Améliorer sa performance énergétique : démarches et pratiques organisationnelles » et éditée par l’Agence nationale d’appui à la performance des établissements de santé et médico-sociaux (Anap). Celle-ci est accessible via le site Internet de l’Agence (http://www.anap.fr/uploads/tx_sabasedocu/ANAP_Performance_Energetique_BAT.pdf).

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