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L’Anses s’inquiète des risques liés aux compléments alimentaires L'actualité de la semaine

A l’occasion d’un point presse le 8 octobre dernier, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) a présenté le premier bilan de son dispositif de nutrivigilance. Lancé en 2010 par la loi Hôpital, patients, santé et territoires (HPST), celui-ci vise à faire remonter les signalements d’effets indésirables liés à la consommation d’aliments « nouveaux », afin d’améliorer la sécurité des consommateurs face à une croissance exponentielle de produits revendiquant des propriétés (remise en forme, chute du taux de cholestérol, etc.). L’étude révèle ainsi que plus de 1500 effets indésirables liés à des compléments alimentaires (vitamines, acides aminés, extraits de plantes, etc.) ou des « nouveaux aliments » (pulpe de baobab, gomme de guar, jus de noni, etc.) lui ont déjà été rapportés. 76% de ces cas sont liés à la consommation de compléments alimentaires.

En, France, selon une étude nationale de l’Anses menée de 2005 à 2007 sur les consommations alimentaires (« INCA 2 »), un adulte sur cinq consomme au moins occasionnellement des compléments alimentaires ou des vitamines et minéraux sous forme médicamenteuse. Les personnes âgées ne font pas exception. Or la consommation grandissante de ces produits génère de nombreux effets indésirables, d’ordre hépatique, digestif, allergique, mais aussi neurologique, cardio-vasculaire, dermatologique voire endocrinologique. Certaines substances peuvent même être sources d’asthénie, de fièvre, de céphalée, de malaise et de troubles métaboliques types acido-cétose et alcalose métabolique. Face au danger représenté par ces produits, l’Anses appelle à la sensibilisation et à la vigilance des consommateurs comme des professionnels de santé, lesquels sont appelés à signaler tout incident lié à la prise de ce genre de produit. D’où l’importance des télédéclarations que les professionnels de santé peuvent effectuer via le site Internet https://pro.anses.fr/nutrivigilance/. En outre, l’Agence a remis aux ministères concernés neuf avis assortis de recommandations, afin que ces derniers prennent les mesures qui s’imposent.

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